Sols et sous-sols

Augmenter la taille des caractèresRéduire la taille des caractèresEnvoyer à un amiImprimer la pagePartager ce contenu sur Twitter

 

 

Rappel : cliquer sur "Pressions" ou "Etat" ou "Réponses" pour accéder aux articles correspondants.

 

Les sols et le sous-sol constituent des compartiments de l'environnement qui, globalement, sont moins souvent abordés que les thématiques environnementales (biodiversité, eau...).

Pourtant, les impacts sur le sol ou le sous-sol affectent fréquemment les autres compartiments de l'environnement.

 

Le sol et le sous-sol : des ressources non renouvelables

Les mécanismes géologiques à l'origine des ressources minérales du sous-sol se réalisent sur des échelles de temps excessivement longues comparées à celle d'une vie humaine. A ce titre, et comme pour les ressources fossiles, elles constituent des ressources non renouvelables qu'il convient d'utiliser de manière économe.

Les sols sont le résultat de l'altération de la roche par le climat et les écosystèmes (et plus récemment des activités humaines), formant ainsi une "couche" où se rencontrent le minéral et le vivant. Ce mécanisme, très lent, fait également d'eux une ressource non renouvelable à l'échelle humaine. Les sols sont, par nature, plus exposés que les ressources minérales aux activités humaines qui peuvent les dégrader. Parallèlement, ils sont à source de nombreuses fonctions écologiques indispensables : production alimentaire, épuration et régulation du cycle de l'eau, stockage de carbone...

 

Favoriser la fonctionnalité agro-environnementale des sols

Les sols de Poitou-Charentes, très largement utilisés par l'agriculture (voir Ressources spatiales), sont un atout remplissant de multiples fonctions environnementales. Les cortèges écologiques (micro-faune, champignons...) vivant au sein du sol sont à l'origine des nombreuses fonctions qu'il remplit au bénéfice des populations.

Face aux pressions qui s'exercent sur les sols (érosion, diminution de la matière organique, pollution...), il apparaît indispensable d'orienter les pratiques pour favoriser la vie du sol.

L'épandage d'effluents issus d'élevage, activité importante dans la région, ou de dispositifs d'assainissement d'eaux usées, permet de "recycler" la matière organique. Ce recyclage peut contribuer à favoriser la faune du sol en l'alimentant en matière organique. Dans la région, les apports organiques représentent encore une part minoritaire de la fertilisation agricole. Parallèlement, ces apports doivent être adaptés aux sols, et ne pas concentrer sur les mêmes sols des éléments potentiellement polluants.

Adapter les pratiques culturales au-delà du simple apport de matière organique permet également de favoriser la faune du sol (lutte contre l'érosion, contre le tassement, non-labour, réduction des intrants chimiques...) et ses multiples fonctions agro-écologiques sans lesquelles les pressions relatives aux autres compartiments de l'environnement (eaux, déchets...) seraient encore plus vives.

 

Préserver les zones humides du drainage

Les zones humides jouent un rôle particulièrement important en termes de biodiversité, mais également d'épuration des eaux. Ces sols, dits "hydromorphes", n'offrent cependant pas des conditions agronomiques optimales du fait de leur engorgement saisonnier. Le drainage de ces zones détruit l'ensemble de ces écosystèmes-sol spécifiques.

 

Consommer l'espace de façon économe

L'urbanisation induit souvent une imperméabilisation des sols. Ceux-ci perdent alors tous leurs intérêts agro-écologiques et se dégradent. Une gestion économe de l'espace est indispensable, car la consommation d'espace implique une disparition de sol au sens agro-écologique (voir fiche Ressources spatiales). 

 

Prévenir et traiter les pollutions ponctuelles des sols

Les sols (potentiellement) pollués répertoriés sur le territoire font souvent suite à des occupations industrielles passées. Ainsi, la prévention de la pollution des sols dans les nouvelles installations est essentielle pour préserver la capacité des sols à accueillir, sans risques, d'autres occupations futures. Les dispositifs de surveillance des établissements les plus sensibles sont déterminants.

 

Gérer de façon économe les ressources du sous-sol, raisonner écologiquement la localisation des sites d'extraction

L'extraction de matériaux est fortement liée à la demande du secteur de la construction et des travaux publics, qui génère lui-même un volume important de déchets inertes. Localement, l'exploitation de gisements peut induire de multiples impacts environnementaux (nuisances sonores, perturbation des nappes, destruction de biodiversité...).

Prélever localement les matériaux nécessaires, sous réserve que l'implantation de carrières se fasse dans les secteurs les moins vulnérables, permet de réduire les impacts liés au transport de ces matériaux sur des distances plus grandes. Privilégier le réemploi des déchets inertes est une voie, déjà développée, permettant de réduire l'extraction de ressources minérales, de les réserver à un usage noble (ex : matériaux alluvionnaires), et de réduire globalement les transports induits.

Les schémas de carrières départementaux définissent les conditions générales d'implantation des carrières, notamment au regard de l'environnement et d'utilisation économe des matières premières.