Synthèse Eaux continentales et marines

Augmenter la taille des caractèresRéduire la taille des caractèresEnvoyer à un amiImprimer la pagePartager ce contenu sur Twitter

 

 

Rappel : cliquer sur "Pressions" ou "Etat" ou "Réponses" pour accéder aux articles correspondants.

 

Compte tenu des caractéristiques inhérentes à l'eau, et en particulier la variabilité saisonnière et pluri-annuelle de la ressource, les enjeux environnementaux liés à l'eau s'expriment de manière très sensible lors de période de conjonction de plusieurs facteurs défavorables. Il n'en demeure pas moins que la situation régionale présente, par plusieurs aspects, des enjeux très forts.

 

Le partage équilibré de la ressource en eaux douces

La directive cadre européenne sur l'eau impose un objectif de bon état des eaux dès 2015. Ce bon état est indissociable d'un bon état du point de vue quantitatif. 

Vitale pour tous ses usagers, la disponibilité de la ressource en eau nécessite des efforts collectifs importants. L'irrigation, qui participe à l'importance économique de l'agriculture régionale, et la consommation croissante d'eau pour l'alimentation humaine constituent l'essentiel des prélèvements. Parallèlement, les ressources régionales en eau sont, de part leur nature (eaux superficielles ou nappes de faible profondeur), très sensibles aux variations saisonnières. De plus, le contexte du changement climatique tendrait à diminuer la disponibilité de la ressource en eau.

Adapter les prélèvements à la disponibilité en eau plutôt qu'à la demande, souvent croissante, est déterminant et passe par la détermination de volumes prélevables. En région Poitou-Charentes, des études spécifiques ont été menées en ce sens.

Ce partage ne peut être justement équilibré que s'il s'appuie sur une connaissance fine et partagée de l'état quantitatif de la ressource hydrique. Dans la région, les réseaux de surveillance de la ressource en eau permettent d'avoir une vision globale et très fréquemment actualisée de l'état des cours d'eau et des nappes souterraines.

La réduction, nécessairement progressive, des prélèvements s'accompagne de changements de pratiques d'usage de l'eau (récupération des eaux pluviales, réduction des cultures irriguées...), soutenus par des politiques incitatives et des efforts d'information et de sensibilisation.

 

La reconquête de la qualité des eaux douces...

Indirectement liée à la quantité d'eau, la qualité des eaux de Poitou-Charentes est généralement dégradée : principalement en raison des nitrates et des pesticides, dont l'origine est multiple (agriculture, collectivités, particuliers). Là encore, une connaissance fine et régulièrement mise à jour est indispensable.

Outre les impacts sur la biodiversité, la dégradation de la qualité de l'eau a aussi des impacts sur l'eau potable distribuée. Les dispositifs de protection des captages pour l'eau potable préviennent spécifiquement ce type de dégradation.

Les réponses développées pour réduire les sources de pollution des eaux contribuent à atteindre les objectifs de bon état global des eaux. En particulier, les actions mises en oeuvre pour réduire le recours aux pesticides (Plan Ecophyto 2018), améliorer la gestion de l'azote (Programmes d'Action des Zones Vulnérables), et réduire les autres sources de pollution sont des actions prioritaires compte tenu de la situation régionale.

La qualité de l'eau de l'eau est également liée à la quantité d'eau, la diminution de la ressource pouvant induire une concentration plus importante des polluants dans l'eau.

Enfin, les caractéristiques hydromorphologiques des cours d'eau sont désormais l'un des critères à prendre en compte pour caractériser l'état écologique des cours d'eau.

 

...et des eaux marines

Les eaux du littoral sont à la convergence de plusieurs caractéristiques induisant un enjeu plus spécifique. La richesse écologique de ces eaux, le développement du secteur conchylicole, mais également la forte fréquentation touristique du littoral dépendent d'une bonne qualité de ces eaux. Cette qualité est principalement conditionnée par la qualité des eaux issues du continent, mais aussi de la quantité d'eau douce arrivant des estuaires et des marais (salinité des eaux littorales et conchyliculture).

La connaissance des eaux marines est moins précise que celle des eaux continentales. En effet, la circulation particulière des eaux, le mélange eaux douces/ eaux salées... soulignent la complexité du fonctionnement hydraulique des eaux littorales.

L'augmentation de la population à proximité du littoral nécessitent des dispositifs d'assainissement adéquats, et suffisants pour faire face au surplus d'effluents induit par le tourisme. Si la majeure partie de la pollution provient du continent, le contrôle des sources de pollution en mer ne doit pas être négligé. 

 

La protection des milieux aquatiques

Les zones humides, dont l'intérêt écologique est largement connu, permettent entre autres une épuration naturelle des eaux. La préservation de la fonctionnalité de ces zones contribue ainsi à améliorer la qualité des eaux. Cette fonctionnalité nécessite cependant que ces zones ne subissent pas d'assèchement chronique ou de modification structurelle importante (urbanisation, drainage).

Si les grandes zones humides sont connues, une connaissance plus fine, en cours d'élaboration, est nécessaire pour permettre d'orienter les choix en matière d'agriculture ou d'aménagement du territoire. Les emblématiques marais littoraux ne doivent pas faire oublier que de nombreuses zones humides, de taille plus modeste, sont réparties sur l'ensemble du territoire.

Les zones humides sont en lien fonctionnel avec les cours d'eau. Ainsi, l'amélrioation de la morphologie des cours d'eau doit être poursuivie : limiter l'artificialisation dans les zones d'expansion des crues (voir également Risques Naturels), rétablir la continuité écologique, les transports sédimentaires, améliorer l'état des berges et ripisylves...