Les risques de mouvement de terrain

Augmenter la taille des caractèresRéduire la taille des caractèresEnvoyer à un amiImprimer la pagePartager ce contenu sur Twitter

La catégorie des mouvements de terrain regroupe de nombreux phénomènes. Toutefois, ils correspondent tous à des déplacements du sol ou du sous-sol, dont l'origine peut aussi bien être anthropique que naturelle.

Dans la région, les risques significatifs sont le risque de retrait-gonflement des argiles et le risque sismique.

 

// Carte globale : risque séisme et mvt de terrain (base GASPAR) 

 

 

L'aléa sismique

Bien qu'elle ne soit pas située dans un contexte de montagne, la région Poitou-Charentes est tout de même exposée à un aléa sismique non négligeable.

Les vibrations issues d'un séisme ou d'un tremblement de terre peuvent générer des dégâts importants, fonction des caractéristiques du phénomène (intensité, durée, fréquence).

Si le terme de séismes fait d'abord penser à un phénomène naturel de grande ampleur, certaines activités humaines peuvent toutefois engendrer de "petits séismes" (compte tenu de leur ampleur limitée, on parle plutôt de nuisances liées aux vibrations) : remplissage de retenus de barrage, exploitation du sous-sol, usage d'explosifs dans les carrières...

L'arrêté du 22 octobre 2010 a redéfini les zones de sismicité. Une cartographie de ces zones est disponible ici (site Internet DREAL Poitou-Charentes).

 

L'aléa retrait-gonflement des argiles (ou tassements différentiels)

Ce phénomène, lié à la présence plus ou moins importante d'argiles dans le sol, dépend des conditions hydriques. En effet, en période sèche les argiles se rétractent et en période humide, elles gonflent. Ce "retrait-gonflement", relativement lent, provoque des mouvements de terrain imperceptibles, mais qui engendrent souvent de gros dégâts matériels sur les constructions.

La région Poitou-Charentes fait partie des régions de France métropolitaine les plus fréquemment concernées par ce phénomène (après Midi-Pyrénées, Centre et Aquitaine). Au niveau régional, peu de secteurs sont épargnés par ce risque qui touche notamment une grande partie de la Charente-Maritime, la moitié nord-est de la Vienne, certaines vallées (Sèvre Niortaise, Thouet, Charente)...

 

L'aléa mouvement de terrain et  "cavités"

On entend ici par mouvement de terrain les phénomènes suivants : éboulements, érosion de berges, glissement de terrain, coulée, effondrements. L'ensemble de ces phénomènes sont liés d'une part à la nature du sol et du sous-sol. S'il est très difficile d'établir un aléa des mouvements de terrain, ceux-ci ont en revanche fait l'objet d'un inventaire géolocalisé. Chaque département de la région a fait l'objet d'un inventaire moyvement de terrain (accessibles sur www.bdmvt.net).

Le risque d'effondrement est lié à la présence de cavités souterraines. Or, celle-ci reste mal connue. Les cavités sont souvent naturelles (ex : karst dans les substrats calcaires), mais peuvent également être d'origine anthropique (ex : anciennes mines ou carrières souterraines, champignonnières...).

L'inventaire des cavités a été réalisé pour le département de la Vienne, et doit débuter en 2012 pour les 3 autres départements. Cet inventaire est accessible sur www.bdcavite.net

 

Ces risques correspondent la plupart du temps à des dégâts matériels très importants. Néanmoins, ils portent indirectement sur l'environnement en raison des déchets produits et des ressources nécessaires aux travaux de réhabilitation. Dans certains cas, ils peuvent avoir un effet plus direct sur l'environnement (ex : perte d'étanchéité d'un stockage de produits dangereux pour l'environnement...).