Production et résorption des déchets

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Issus des activités humaines, les déchets représentent des quantités de matière importante. Pour ne pas risquer d'impacter l'environnement ou de causer des risques en terme de santé publique, ces déchets doivent être gérés.

Si les produits que nous consommons ont pu induire des impacts sur l'environnement au cours de leur fabrication ou de leur utilisation, les déchets qui en résultent continuent d'induire des impacts sur l'environnement.

Depuis de nombreuses années, le volume des déchets collectés par habitant augmente. Si cette augmentation a pu être liée à l'extension des zones couvertes par la collecte, elle résulte également d'une augmentation "nette" du volume de déchets produits.

La gestion des déchets peut être, de manière caricaturale, distinguée en deux phases.

Vient en premier lieu la collecte des déchets. Les déchets sont éparpillés sur le territoire en fonction des multiples sources de production. La collecte (ou le dépôt volontaire) des déchets induit donc des transports souvent couteux, qui contribuent également à l'émission de gaz à effet de serre. Optimiser la logistique des déchets est donc une voie à la fois d'économie et de réduction des impacts sur l'environnement.

Ensuite, vient le traitement des déchets. Le traitement différencié des déchets, de natures très variables, induit parfois des installations spécialisées et donc peu nombreuses (ex : traitement de déchets dangereux). Les transports induits lorsque le déchet est spécifique peuvent être d'autant plus importants.

Si les traitements "alternatifs" (tri et recyclage, compostage, valorisation énergétique...) se développent, la majeure partie des déchets ménagers et assimilés sont incinérés (sans récupération d'énergie) ou mis en décharge. Des objectifs chiffrés en terme de "recyclage" sont fixés.

Bien qu'ils permettent de réduire significativement l'impact qu'auraient ces déchets s'ils étaient déposés dans la nature, ces installations induisent tout de même des impacts : émissions dans l'air, dans l'eau...

Ainsi que l'ont affirmé unanimement les grands textes de loi relatifs aux déchets, la priorité doit être donnée à la prévention des déchets. Les objectifs fixés par la loi Grenelle correspondent à une réduction de 7% du poids des ordures ménagères et assimilées d'ici 2013, augmenter les taux de recyclage, et diminuer de 15% les déchets incinérés ou mis en décharge.

Pour atteindre ces objectifs, une planification de la gestion des déchets, "sectorisée" (déchets ménagers, déchets du BTP, déchets dangereux), est indispensable pour mettre en oeuvre des mesures de prévention des déchets, mais aussi d'optimisation de leur gestion. Des efforts sont parallèlement menés au travers des nombreuses initiatives portées par les acteurs du territoire. Des incitations fiscales peuvent également contribuer à diminuer le volume de déchets produits. Toutefois, ces incitations ne doivent pas encourager le retour à des "dépôts sauvages".

Dans la région, la production de déchets par habitant est relativement plus faible que la moyenne nationale. Toutefois, les capacités de traitement ne seront peut-être pas suffisantes pour répondre aux besoins de traitement potentiellement nécessaires dans les années à venir.

Diminuer les volumes de déchets produits, améliorer encore la part de déchets recyclés, anticiper les besoins et optimiser les transports de déchets sont autant de points sur lesquels un progrès doit être menés. Une connaissance fine et régulière des déchets (volumes, natures, installations de traitement, réseaux de collecte...) est indispensable à la fois pour la planification et pour l'évaluation des progrès accomplis.