La destruction des habitats

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L'artificialisation de l'espace et la régression des prairies constituent une pression sur les milieux naturels qui augmente de façon préoccupante. Ces pressions induisent une modification brutale des conditions écologiques, détruisant les habitats en place.
 Au-delà d'une modification de l'occupation du sol, les habitats naturels peuvent être dégradés par d'autres pressions (pollution de l'eau, des sols, sécheresses...) qui sont abordées dans les thèmes correspondant.

 

L'artificialisation des milieux naturels

 

L'augmentation de la population implique de nouvelles constructions (logements, infrastructures) et le développement d'activités (emploi). Les surfaces artificielles, qui progressent plus vite que la population (voir Ressources spatiales), se développent au détriment des espaces naturels ou cultivés.

 

Les espaces ayant été inventoriés pour leur patrimoine naturel (ZNIEFF et ZICO) sont proportionnellement moins artificialisés et moins soumis à l'artificialisation  que l'ensemble du territoire régional (sources : Corine Land Cover 2000 et 2006, DREAL Poitou-Charentes).

 
 

L'évolution des milieux agricoles

 

Les pratiques agricoles ont un rôle majeur sur les habitats et la biodiversité, et particulièrement dans la région où l'agriculture occupe 68% du territoire (2008 - source : Teruti-Lucas). Les sols agricoles constituent eux-mêmes des habitats écologiques (voir Sols & Sous-sol). En effet, selon les pratiques agricoles la faune et la flore du sol est plus ou moins active, celle-ci contribuant à la fois à améliorer la fertilité des sols (dégradation de la matière organique, porosité...) et à réduire certaines pressions en lien avec l'agriculture (érosion, transfert de polluants...).

Le retournement de prairies, le drainage de zones humides, ou même le boisement de terres agricoles voire la déprise agricole, modifient durablement les conditions du sol et peuvent indirectement induire des effets négatifs sur des milieux naturels voisins.

Globalement, la Surface Agricole Utile (SAU) connaît une diminution légère, mais durable. En effet, la SAU de la région a diminué d'environ 2.7% entre 1989 et 2010 (source : SAA, MAAPRAT).

Les prairies permanentes (Surface Toujours en Herbe), ont quant à elles connu une diminution de près de 38% sur cette période, en parallèle d'une augmentation des surfaces cultivées en céréales.

Si certaines espèces menacées sont intimement liées à la grande culture (ex : Outarde canepetière), d'autres dépendent des milieux prairiaux. Ainsi, la régression des prairies peut localement avoir des incidences fortes sur les écosystèmes.